Pour en finir avec l’illusion électoraliste

Par Mario Lafaye (CAL BXL)

156336_564338866990511_1129811834_n

Dans deux mois un grand événement politique va survenir en Belgique. Il s’agit bien sûr des élections de Mai 2014 qui se dérouleront à presque tous les échelons de pouvoir de notre pays (fédérales et régionales) ainsi qu’au niveau Européen. Celles-ci auront lieu dans un contexte de crise économique, d’austérité, de destruction de notre sécurité sociale (synonyme d’attaques contre le prolétariat) et de conflits sociaux de plus en plus tendus. Beaucoup de travailleurs avaient voté pour le parti « socialiste » (PS) aux élections précédentes dans l’espoir que celui-ci, une fois au gouvernement, les protégerait des effets néfastes d’une crise qu’ils n’ont pas causés. Ces électeurs ont vus leurs espoirs déçus lorsque le PS s’est fait l’allié des partis de droite dans la destruction de l’état social. Suite à leur déception beaucoup de ces travailleurs se sont détournés du PS pour chercher un groupe plus à gauche qui défendrait mieux leurs intérêts. Pour répondre à leurs attentes, tous les partis de gauche (du PTB aux multiples partis Trotkistes) ont décidé (certes avec des buts et des tactiques différentes) de rentrer dans le paradigme électoral à l’exception des groupes politiques libertaires[1] qui ont toujours refusé catégoriquement de jouer le jeu électoral. La position des libertaires à ce sujet est souvent mal comprise et fait l’objet de multiples préjugés. Les libertaires seraient au mieux des utopistes incapables de faire un compromis entre leurs idées révolutionnaires et une « tactique efficace » pour les défendre. Au pire ils seraient « d’éternels mécontents » incapables de proposer des solutions positives et concrètes aux problèmes sociaux. Il est donc plus que temps aujourd’hui de tordre le coup à ces préjugés et d’expliquer clairement la position libertaire sur la participation au cirque électoral qui a lieux dans le système capitaliste.

Continue reading « Pour en finir avec l’illusion électoraliste »

L’illusion participative

par Nico Lombardi (AL Bruxelles)

On affirme aujourd’hui que la démocratie représentative semble illégitime aux yeux de la population, que non seulement les représentants n’écoutent pas ou plus les revendications populaires mais – et bien plus encore – à l’heure de la globalisation néolibérale, que l’ensemble du champ politique serait soumis à la volonté du capitalisme mondiale. Ce postulat est partagé par beaucoup d’acteurs tant à droite, que du côté de certaines franges de la gauche « sociale-démocrate » ou « altermondialiste ». C’est ainsi que beaucoup militent pour plus de démocratie, pour plus de représentativité et un contrôle accru du politique sur l’économique, afin –espèrent-ils- de palier à la dépossession de la souveraineté populaire des citoyens. C’est par exemple dans cette optique que le mouvement des Indignés se bat pour une « démocratie réelle » ou qu’ATTAC défend une taxe sur les transactions financières (taxe Tobin).  Comme si, moyennant une réforme citoyenne de la démocratie bourgeoise, l’exercice du gouvernement deviendrait une puissance exécutrice de la volonté populaire faisant fi de la réalité structurelle de l’Etat – une puissance exécutrice du capitalisme.

Continue reading « L’illusion participative »

Proudly powered by WordPress | Theme: Baskerville 2 by Anders Noren.

Up ↑