Par Donaldo et Lombardi (AL BXL)
Le temps est révolu où un diplôme universitaire garantissait le décrochage d’un emploi stable. Pour un bon nombre de jeunes diplômé-e-s, la bataille sur le marché du travail commence par un stage, suivi d’un CDD, puis un job intérim, sans oublier le chômage entre deux, puis de nouveau un intérim … La galère sur le marché du travail touche tous les niveaux de formation et elle n’est pas que passagère : La succession d’emplois temporaires, souvent mal rémunérés, sans perspectives d’embauche, n’est pas une phase de vacillement avant de prendre pied dans le monde du travail, mais caractérise la vie de jeunes travailleurs-euses à travers toutes les professions. L’ère des jeunes travailleurs-euses d’aujourd’hui est celle de la précarité. Partout en Europe, on assiste depuis les années 80 à une hausse des contrats dits « atypiques ». Alors que le salariat-CDI s’était érigé comme modèle de référence du rapport salarial durant les « trente glorieuses », les jeunes d’aujourd’hui sont frappés d’une insécurité structurelle de l’emploi que connaissaient rarement leurs parents.
Tou-te-s celles et ceux qui ont déjà vécu ou vivent cette instabilité permanente connaissent bien ses « effets secondaire » : le stress, l’impossibilité de se projeter dans l’avenir, la peur du vide, de glisser dans la pauvreté… et la pression sur le lieu de travail qui fait accepter tout et n’importe quoi, dans l’espoir d’un renouvellement de contrat si on fait preuve du zèle et de la docilité demandées.
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