En quelques jours, le référendum d’initiative citoyenne (RIC) semble être devenu la solution à tout. L’idée serait de pouvoir proposer ou abroger des lois, de révoquer les élu.es politiques ou encore d’amender la Constitution par référendum, si 700 000 pétitionnaires le demandent.… Lire la suite
Le RIC, vu par un communiste libertaire suisse
Par Guillaume (Paris nord-est)
Lire la suiteCitoyennisme : Une stratégie inoffensive face au capitalisme
Floran Palin (AL Marne)
Le citoyennisme propose en général un recyclage des recettes passées, qui ni à la hauteur de la crise que rencontre le capitalisme, ni satisfaisant politiquement, ne promettant qu’une meilleure gestion du capitalisme.
Le citoyennisme est une nébuleuse, un mouvement épars, sans programme cohérent, mais reprenant et mélangeant les analyses et propositions d’auteurs altercapitalistes médiatisés. Pour autant, ces auteurs nous conduisent dans l’impasse pour en finir avec les crises et les inégalités.
Bernard Friot : un collectivisme économique relooké
Le projet de société de Bernard Friot repose sur cinq piliers : la suppression de la propriété lucrative, remplacée par la propriété d’usage, le versement d’un salaire à vie, la rémunération à la qualification (selon une échelle de une à quatre fois le smic, avec un smic net à 1500 euros), l’extension de la cotisation comme alternative au salaire direct, la création monétaire sans crédit. Il rappelle grandement les bases du collectivisme économique, alliant propriété collective (ici gérée par l’Etat), et distribution marchande (contrairement au communisme, qui la supprime).
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Réformisme : De quoi le citoyennisme est-il le nom ?
Par Matt (AL Montpellier)

Partout en Europe, de nouveaux mouvements de gauche radicale se développent : Syriza en Grèce, Podemos en Espagne, la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon… En quoi sont-ils nouveaux par rapport à la « vieille » social-démocratie ou les courants révolutionnaires ? Leur point commun est de s’appuyer sur le « citoyennisme », nouvelle idéologie à la mode. Pourtant, celle-ci est critiquable voire problématique. Petit tour d’horizon…
Pour comprendre la situation politique actuelle, il faut faire un détour par la crise financière de 2008. Le massif soutien aux banques crée un endettement des États qui a pour conséquence des politiques d’austérité délétères : augmentation du chômage, baisse des salaires, démantèlement des aides sociales… La crise économique, liée à un essoufflement de la dynamique du capitalisme, est durable.
En termes politiques, elle cause l’accélération de la mise en place d’une gestion technocratico-sécuritaire du politique : gauche social-démocrate et droite conservatrices de gouvernement se ressemblent désormais comme deux gouttes d’eau et leur programme est simple : mettre en place des mesures néolibérales et dans le même temps développer le sécuritaire pour museler et réprimer toute contestation potentielle…
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Changer la société, sans se faire berner
Par Flo (AL Marne)

Alors que la société capitaliste est en crise, la contestation est plus que jamais nécessaire. Mais elle peut prendre diverses formes plus ou moins productives… Entre le citoyennisme, le néoréformisme et le radicalisme autonome, les impasses et les chausse-trappes ne manquent pas. Décryptage.
Celles et ceux qui auront fréquenté Nuit debout à un moment ou à un autre du mouvement ont pu être confrontés à une grande variété de discours contestataires. Cetains paraissent novateurs, d’autres une simple resucée des vieilles lunes républiaines, parfois désarmants d’ingénuité, parfois très sophistiqués… Tous méritent d’être discutés.
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Depuis qu’une partie des gilets jaunes se passionne pour le référendum d’initiative citoyenne (RIC), il a beaucoup été fait référence à l’exemple Suisse. Quelques précisions et réflexions.
Parce que le RIC est le cheval de bataille d’Étienne Chouard, un confusionniste notoire, beaucoup de révolutionnaires ont tendance à ne voir dans ce slogan qu’un « cheval de Troie » de l’extrême droite.