the_take-3a73bEn 2001, l’Argentine est en pleine débâcle économique et financière. […] Mi-décembre 2001, le taux de chômage dépasse les 18 %. C’est dans ce contexte de crise que des milliers de travailleurs argentins raniment le mythe de la récupération de leur outil de travail pour continuer la production. […] Au total, ce sont plus de 160 entreprises et 9 000 salarié-e-s qui ont été impliqués [1]. La moitié appartenait à l’industrie métallurgique ou à l’industrie lourde, 18 % au secteur agroalimentaire et 15 % aux services, dans les domaines de la santé, de l’éducation et du tourisme.

La récupération a d’abord été une réponse pragmatique des salarié-e-s face à la fermeture de leur entreprise. […] « Nous étions dans une situation où l’hôtel allait fermer. Nous savions qu’il ne nous serait pas possible de retrouver un emploi ailleurs vu le contexte économique. Le seul moyen de nous en sortir était donc de continuer à faire fonctionner l’hôtel » explique Diego Ruarte, de l’hôtel Bauen, une entreprise de 150 salariés récupérée en 2003. Dans la majorité des cas, la récupération n’a pas été sans heurt : occupations des locaux pendant de longs mois, affrontements avec la police. Parfois, le passage s’est fait dans le cadre d’un accord avec les anciens propriétaires qui […] ont préféré laisser l’entreprise à leurs salarié-e-s plutôt que de la voir disparaître.

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