Par Val et J (Jeunesses Libertaires BXL)
Une militante d’une association belge de défense des animaux* a filmé pendant 4 mois des expérimentations animales effectuées au sein de la VUB. Ces expérimentations ont été effectuées en totale violation des dispositions légales sur la question. Mais outre la question de légalité, est-ce que de telles souffrances justifient encore aujourd’hui le progrès de la science ? Comment adopter une attitude réfractaire envers ce spécisme violent ?
Tout d’abord qu’est-ce que le spécisme ? Il peut être défini comme la considération morale qui place l’être humain au-dessus de toute autre forme de vie sur terre. De par cette définition, le plus infime des besoins de l’humain justifierait la souffrance et la mort d’un être qu’il considère comme inférieur, tel un animal.
Pourquoi est-il une doctrine inconciliable avec une éthique libertaire ? Depuis quelques décennies, une réflexion grandissante sur la question vient à faire l’analogie entre ce spécisme et d’autres formes d’oppressions comme le racisme, le sexisme, l’homophobie, entre autres. Tous se caractérisent par une conviction de supériorité d’un groupe dominant sur un groupe dominé.
Dans une société égalitaire, il convient que la liberté soit accordée à chacun, non pas en temps qu’espèce mais en tant qu’individu. C’est pourquoi les mouvements de libération animale tendent à faire reconnaître des droits jugés fondamentaux pour les êtres humains (droit à la vie, à la liberté) aux animaux.
Les expérimentations effectuées à la VUB, est un exemple flagrant de la violence du spécisme dans notre société et du peu de considération accordée à d’autres êtres vivants. Au-delà du non-respect des normes légales en la matière, se pose la question de l’éthique d’une telle pratique. En effet, aucun être vivant ne devrait se voir infliger souffrance et mort dans le seul but de contenter les envies d’une classe dominante.
Mais ce spécisme reste partie inhérente du capitalisme dans notre société et est utile à servir ses intérêts. Le capitalisme nécessite inévitablement l’exploitation qu’elle soit humaine, animale ou même environnementale. S’il veut perdurer, le capitaliste se retrouve obligé de s’approprier, non pas uniquement les richesses et le travail, mais aussi la liberté et même la vie.
De par ce fait, il nous semble primordial d’adopter une attitude antispéciste radicale, en refusant toute forme d’appropriation de vie animale. Ce n’est que comme cela que nous pourrons poursuivre la lutte menée contre toute forme d’oppression infligée par une partie de la population envers des groupes qu’ils considèrent, sans justification, comme inférieurs. Ce n’est qu’en poursuivant dans cette voie que nous pourrons atteindre l’objectif d’une société respectueuse de l’individu humain ou non, en tant que tel, et de sa liberté.
*NB : Il s’agit de l’association gaia dont nous tenons pas à faire la publicité tellement cette assoc est critiqué par beaucoup de militant-e-s antispécistes pour ses positions racistes et islamophobes. Association qui n’hésite d’ailleurs pas à partager ses manifestations avec le parti d’extrême droite flamand Vlaams Belang. Il nous semble important de préciser que l’antispécisme défendu dans cet article n’a absolument rien a voir avec cette association et que pour nous, l‘antispécisme est toujours antifasciste, antiraciste, antisexiste et anticapitaliste !