Notre époque est angoissante, elle ne nous offre que peu de perspectives d’avenir et on sait que – diplômé-e-s ou non – ce qui nous attend c’est la précarité, le chômage, ou des boulots vides de sens… On sait très bien qu’il nous faudra sacrifier notre existence pour un salaire qui permet à peine de survivre pendant qu’une classe d’exploiteurs-trices s’approprie le fruit de notre labeur. Que rien ne changera, si notre génération ne renverse pas l’ordre social…

Pourtant leur système est dans l’impasse, le bateau capitaliste prend l’eau de toute part. Patron-ne-s et gouvernements se sont montrés incapable d’endiguer leurs crises depuis plus de 30 ans. La précarité, le chômage, les inégalités sociales, les discriminations, la répression des quartiers populaires, la chasse aux migrant-e-s, ne cessent de s’intensifier. Et face à l’instabilité économique et politique, l’extrême droite refait surface dans nos rues et banalise ses thèses. L’État quant à lui devient de plus en plus sécuritaire, la police se militarise et l’armée se déploie dans les rues.

S’organiser & lutter

Nous ne sommes pas dupes, nous savons que les puissant-e-s ne se laisseront pas arracher leurs privilèges aussi facilement. Que l’état, la loi, la police, l’armé et les médias sont pensés pour que rien ne change. Que les systèmes d’oppressions sont ainsi faits, qu’il y aura toujours plus opprimé-e-s que nous et qu’on trouvera quelques réconforts dans les minces privilèges qu’on nous accorde.

Patriarcat, capitalisme, racisme, LGBTIAphobies et les autres oppressions se renforcent mutuellement. Il ne sera pas possible d’en abattre une sans les abattre toutes. C’est pour cette raison que nous sommes radicalement anticapitalistes, antifascistes, antiracistes et féministes. Car nous anarchistes, croyons dans l’émancipation et l’égalité pour tou-t-e-s.

On aura que ce qu’on prendra

Seule une minorité a intérêt à maintenir le capitalisme. La bourgeoisie ne nous donnera rien d’elle-même. Tout ce que nous avons obtenu, nous l’avons arraché aux puissant-e-s par la lutte sociale.

Partis et syndicats réformistes ne font que gérer le capitalisme et contenir la colère populaire. L’État est un rouage essentiel dans la mécanique capitaliste, il assure la domination des puissant-e-s et le respect de la propriété privée. Pour renverser le système, nous ne pouvons compter que sur notre propre force. Nous anarchistes, croyons à l’autogestion des opprimé-e-s. Nous refusons le principe d’autorité ainsi que toute hiérarchie. Nous appliquons la démocratie directe dans nos luttes et dans nos vies.

Pour une révolution sociale et libertaire

Grève générale, blocage de l’économie, luttes contre les violences sexistes et racistes, assemblées de quartier, création d’espaces non-mixtes, réappropriation de logements vides, éducation populaire, réseaux d’entre-aide et de solidarité, centres sociaux, médecine populaire, solidarité avec les peuples colonisés, occupés et envahis, toutes ces actions collectives contribuent à renverser l’ordre social. C’est par nos actes, pas par de belles promesses ni de beaux discours, qu’on construira un nouveau monde.

Le projet de société que nous proposons s’appuie sur les expériences concrètes des travailleuses-eurs et des peuples révolutionnaires : communes libres, conseils ouvriers, fédérations, syndicalisme révolutionnaire. Notre courant anarchiste, le communisme libertaire, s’inscrit dans une histoire sociale plus ancienne et plus large, anti-autoritaire et autogestionnaire.

Notre but, une société sans exploitation, sans oppression, sans classe et sans État. Une société fondée sur la mise en commun des moyens de production, qui a pour objectif l’émancipation collective et individuelle, l’égalité économique, la démocratie directe et la satisfaction des besoins de chacun-e.

En ces jours sombres sur fond de crises politiques, économiques, sociales et environnementales, il est plus que jamais nécessaire de rebâtir un espoir et une force commune. Des jours meilleurs et une société égalitaire ne sont pas une utopie mais une nécessité pour chacun-e de nous. Il nous appartient de tout changer dès aujourd’hui…