par Collectif pour une Alternative libertaire – Bruxelles

703520_514131161960243_962636583_oLes patrons ouvrent une nouvelle phase : après les restrictions budgétaires qui ont frappé les sans-emplois et les précaires via la crise bancaire, l’attaque se portent maintenant directement sur les travailleurs, leurs salaires, leurs contrats et leur temps de travail.

Les évènements d’Europe du sud ne trompent pas : chômage massif, destruction des services publics… La sauce à laquelle on souhaite nous cuisiner s’appelle le « modèle allemand ». C’est-à-dire celui d’un pays sans sécurité d’emploi et à très bas salaires : en gros, on nous montre qu’il est possible d’importer chez nous le modèle social des pays de l’Est de l’Europe, peut-être même d’Asie.

Pourtant, cette attaque sur les salaires durant les négociations syndicales se fait dans un contexte qui est loin d’être anodin : celui de multinationales aux profits dégoulinants exemptés d’impôts qui licencient à tour de bras plusieurs milliers de travailleurs. Et dans une rhétorique qui fait écho à l’organisation patronale, la FEB : le « coût du travail » est bien trop élevé !

Il ne peut y avoir de coïncidence : l’opportunité était trop belle. Le patronat déclare la guerre sociale aux travailleurs, une guerre d’usure : sans emplois pour payer les factures et sans usines à bloquer pour négocier les salaires, les travailleurs n’auront bientôt plus d’autres choix que de travailler dans les conditions et les salaires imposés par les capitalistes.

Marre des balades bruxelloises : Faisons mal au Capital, pour une Grève générale jusqu’à la victoire !

Manifestations décidées en dernière minute, communications syndicales foireuses, absence de plan d’action… La résistance au attaques patronales a l’air dirigée par des amateurs ! Les leaders syndicaux se sont ré-assis à la table des négociations avec un rapport de force faible, qu’ils ont à peine cherché à faire grossir. Pourtant, règle d’or : on ne négocie que quand on sait qu’on ne pourra pas faire mieux.

Et on peut faire mieux ! Mais la force des travailleurs ne viendra pas de leurs directions. Nous devons nous même mettre en action notre résistance, agir localement d’abord : occuper nos entreprises quand on licencie, faire grève lors de coupes de budgétaires. Nous ne pouvons nous résigner à négocier des primes de licenciement.

Au niveau national, mais surtout européen – car les gros capitaux n’ont plus de frontières depuis longtemps – il faut marcher vers une grève générale illimitée. Seulement dans ces conditions, les capitalistes ressentiront une pression qu’ils ne pourront déjouer par des délocalisations. Nous ne devons négocier que si nous sommes dans l’impasse réel : Rappelons-leur, tout est à nous !

Enfin, ne nous laissons pas berner par les fausses routes : aucun parti ne gérera socialement le capitalisme. Les « socialistes » sont d’ailleurs au pouvoir dans nombre de pays d’Europe : ils ne tentent même plus d’enrayer l’avancée du capitalisme et du libéralisme ou de limiter ses maux, ils ont capitulé. Quand ils ne sont pas quasi impuissant, ils collaborent avec le patronat et parlent de trouver des « intérêts communs » entre travailleurs et patrons.

Que ce 14 mars soit un point de départ, pas la solution !