Par San Vincente (AL Bruxelles)

On peut obervImageer le tollé provoqué par le non renouvellement du contrat du CEO (mot obscur pour ne pas dire patron) de bpost, celui-ci ne supportant pas que son salaire soit abaissé à 650 000 euros par an (plusieurs dizaines de fois la pitance par mois qu’il accorde à ses employés. Devant cet affront, on voit tout les patrons et autres bourgeois faire corps pour se défendre contre à cette odieuse ingérence de l’Etat marxisant de Di Rupo. Ces évènements nous démontrent encore une fois l’incapacité la plus complète de la « gauche » libérale de gouvernement d’imposer la moindre règle de décence aux capitalistes. Nous le disons sans fard, la mesure proposée par le gouvernement n’est en rien socialiste, elle est tout juste progressiste . Il s’agit juste de l’actionnaire majoritaire de bpost (l’Etat Belge) qui désire restreindre quelque peu le revenu d’un de ses employés mais voilà, Mr Thijs fait partie des gens de bien à qui on n’impose pas l’austérité ou le gel des salaires… En d’autres temps, cette limitation des salaires d’un grand patron aurait pu être proposé par la droite. Cela démontre une fois de plus l’hégémonie de la droite que nous devons subir. Dans ce contexte, il est impossible d’imposer quoique ce soit à l’autre camps, ce sont eux qui mènent la danse.

On l’a donc vu, le gouvernement est donc dans l’incapacité d’imposer une petite mesurette aux puissants, là où il ne trouve aucune difficulté à imposer l’austérité à plusieurs millions de chomeurs, allocataires sociaux et travailleurs. Il n’y a rien d’étonnant à ce fait quand une classe est organisée et consciente ; elle peut imposer ses vues, sa manière de pensée à l’autre classe . Les patrons essayent de nous faire croire que Mr Thijs est un surhomme qui aurait sauvé un service public à la dérive … c’est leur vision. Quelle est la réalité du point vue de notre classe ? Un service public qui se réduit comme une peau de chagrin, des tarifs en hausse, une précarisation des statuts et des conditions de travail de plus en plus atroce pour les postiers. Voilà le résultat éclatant de monsieur Thijs, les actionnaires lui en sont grés d’avoir sauvé leurs actions, nous c’est autre chose.

Il est temps d’expliquer à monsieur Thijs et ses amis du Voka, Feb, Beci et Uwe que leurs jours sont comptés. Qu’ils se gausent encore à pleine gorge grasse et ventre repus de leur victoire sur notre classe tant qu’ils le peuvent … Car de leurs trônes et des fenêtres de leur haute tour de verre et d’acier, ils ne nous voient pas fourbir nos armes … et ils pourront se rappeler ce petit adage quand nous arriveront pour les remercier, à notre manière, de leurs bonnes oeuvres : Dieu pardonne, pas le prolétariat … !