Depuis le 6 mai, l’État israélien a lancé une offensive militaire pour faire taire la colère à Jérusalem-Est et à Gaza. Il s’agit bien plus que d’une énième répétition d’hostilités asymétriques (roquettes artisanales contre frappes aériennes) : c’est un soulèvement populaire, incluant les Palestiniennes et Palestiniens ayant la nationalité israélienne, qui conteste l’apartheid et la domination coloniale.
L’actuelle escalade répressive a commencé avec la volonté du gouvernement israélien de réduire au silence la mobilisation des habitantes et habitants du quartier Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est. Ces derniers manifestaient massivement, aux côtés de leurs soutiens israéliens, contre l’expulsion de plusieurs familles palestiniennes en vue de reloger des colons à leur place.
La police, l’armée et les milices d’extrême droite ont, comme toujours, violemment réprimé les manifestantes et manifestants jusque sur l’esplanade des Mosquées, faisant des dizaines de blessé·es.
Contre un nouveau carnage à Gaza
Depuis la bande de Gaza, le Hamas a ensuite tiré des centaines de roquettes artisanales vers Israël. Tsahal a riposté comme à son habitude, par des bombardements dix fois plus meurtriers sur la bande de Gaza. Est-on à la veille d’une nouvelle campagne d’écrasement de Gaza sous les bombes, comme en 2009 (plus de 1300 morts palestiniens contre moins d’une quinzaine israéliens) et en 2014 (entre 700 et 2300 morts palestiniens, contre 66 israéliens)?
Le gouvernement de Netanyahou est seul responsable de ce nouvel épisode meurtrier. Il est la conséquence d’une politique coloniale, d’apartheid et de négation des droits fondamentaux du peuple palestinien. Une politique menée par un gouvernement de droite extrême, allié à l’extrême droite, et donnant raison aux colons les plus fanatiques.
Union communiste libertaire, le 13 mai 2021
- Lire aussi «Pour une Palestine libre et démocratique», positions de l’Union communiste libertaire pour une solution politique au colonialisme en Palestine.