par Secrétariat aux relations extérieures

Les militantes et militants de l’UCL ont choisi, parmi 30 propositions, celle d’un merle noir, aux ailes teintées de rouge.

Un merle moqueur. Celui de la chanson Le Temps des cerises.

C’est le symbole adopté par l’Union communiste libertaire (UCL), trois mois après son congrès fondateur.

La référence à la Commune de Paris coule de source. Épisode important de la lutte des classes en France, elle continue d’inspirer nos combats.

Pied de nez aux puissants, d’hier comme d’aujourd’hui, ce merle moqueur évoque l’ancrage de l’UCL dans une histoire qui court des internationalistes de 1871 à nos jours : l’espérance de celles et ceux qui ne renonceront jamais à contester et à bouleverser l’ordre du monde.

Une symbolique non traditionnelle

Il s’agit d’un choix non traditionnel. On ne trouve en effet guère d’oiseaux dans la symbolique libertaire en Europe, qui foisonne d’étoiles rouge et noir, de poings dressés, de A cerclés ou de chats au poil hérissé. On en trouve plus communément en Amérique latine. La Fédération anarchiste de Rio de Janeiro, par exemple, a pour emblème le tangara scarlate (tiê-sangue), un bel oiseau forestier rouge et noir, rattaché à l’imaginaire des résistances autochtones à la colonisation.

Pas moins de 30 propositions de logos avaient été déposées cet été, auxquelles chaque militante et militant de l’UCL a pu attribuer une note. Le merle étant arrivé en tête, il a été soumis à un vote de confirmation, clos le 28 septembre, et a recueilli 69,7% d’approbation (une décision aux deux tiers était requise).

Ce logo apparaîtra donc bientôt, sous diverses variantes, sur les drapeaux, les tracts, le journal, le web, les autocollants et l’ensemble des supports de l’organisation. Son merle aux ailes noires teintées de rouge – deux couleurs du mouvement ouvrier, symbolisant le communisme libertaire – pourra aussi se parer de vert, de violet et d’autres couleurs… parce que notre révolution ne se fera pas sans justice climatique, sans abattre le patriarcat, sans briser la mécanique raciste.

Union communiste libertaire, le 3 octobre 2019