A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous assistons en Ukraine a deux impérialismes qui se font face. D’un coté, l’impérialisme occidental et de l’autre l’impérialisme russe. De part et d’autres, ce sont les mêmes oligarques, le même système d’exploitation de l’homme par l’homme, des riches qui s’engraissent sur le dos des classes populaires et une même volonté d’amener le peuple sur les champs de batailles !
Devant la crise, ont-il enfin trouvé la solution ?
Comme en 14 ou en 39, le capitalisme se retrouve dans une situation de crise économique critique et ses gestionnaires politiques et économiques se retrouvent dans l’incapacité de pouvoir la résoudre. En ces temps de crise, la guerre économique larvée du tous contre tous qui est l’essence même du capitalisme tend à se transformer en une guerre ouverte du tous contre tous, passant d’un type de C4 à un autre. On ne peut dire qu’il s’agit d’une manœuvre consciente mais il ne fait aucun doute que nos capitalistes, généraux et politiciens, préféreront nous emmener vers la guerre plutôt que de changer de système, seule solution face à son évidente faillite.
L’impérialisme, la faillite du nationalisme …
Les crises voient avancer les idées de solidarité mais aussi le nationalisme le plus crasse … Ce dernier se veut bien souvent une « alternative réaliste » aux utopistes révolutionnaires. Les nationalistes misent sur l’Etat-nation et la création d’une communauté nationale unie dans laquelle exploités (de souche) et exploiteurs (de souche) seraient enfin réconciliés … Néanmoins ce beau projet utopique se terminent toujours de la même manière, pour x ou y raisons, les exploiteurs nationaux envoient les prolos nationaux se faire massacrer contre d’autres exploités ! Cette crise ukrainienne ne fait que révéler ces contradictions inhérentes aux nationalistes : l’extrême droite de l’Europe de l’Ouest soutiendra l’empire russe et leurs petits copains de l’Est soutiendront l’impérialisme occidental pour des raisons nationales différentes … Il est à noter, pour souligner cette contradiction de ses adorateurs de la Nation, que les deux camps ukrainiens s’entretuent pour le destin glorieux de l’Ukraine … Et face à ces conflits, les perdants, ceux qui se feront massacrer et qui à la fin ne seront ni plus heureux, ni mieux logés, ni vivront mieux voir pour beaucoup ne vivront même plus, ce sera nous …
Contre l’impérialisme, contre le capitalisme, nous pouvons et nous devons nous dresser !
Devant cette probabilité de voir l’Europe, voir le monde, ressombrer dans la barbarie (mais ce massacre n’est pas une fatalité) il y a un obstacle de taille: nous ! Ces fous qui nous gouvernent le savent bien, sans notre consentement (forcé) il n’y a pas de guerre possible. Ils vont donc devoir tout faire pour provoquer notre consentement, le mondial 2014 sera d’ailleurs l’occasion de nous faire adhérer à leurs valeurs patriotiques dégueulasses, ces mêmes valeurs qui poussent ensuite les femmes et les hommes à monter à l’assaut de positions tenues par d’autres femmes et d’autres hommes ! Si les gouvernants persévèrent et que la guerre devait arriver (une guerre lointaine peut être dans un premier temps), nous devons empêcher celle-ci par tous les moyens nécessaires . Nous devrons répondre à cette déclaration de guerre à l’humanité par la plus grande fermeté. Déclenchons une grève générale illimitée, bloquons toutes les voies de transport, sabotons les convois, se faisant nous rendrons la guerre impossible … Il est possible que nos gouvernants retournent alors leurs armes contre nous ? Alors rappelons nous ce chant que chantent les socialistes à chacun de leur congrès :
» Les Rois nous saoûlaient de fumées,Paix entre nous, guerre aux tyrans !
Appliquons la grève aux armées,Crosse en l’air et rompons les rangs !
S’ils s’obstinent, ces cannibales, À faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles Sont pour nos propres généraux. «
Et s’ils s’évertuent à vouloir nous donner un nouveau 1914, nous leur offrirons un joli 1917 !
Depuis toujours nous voulons : la paix, le pain !
San vincente (Calbxl)