Article écrit et publié par le Réseau Bruxelles Solidarité sur leur site. Ce Réseau se définit ainsi : « Nous sommes un réseau de soutien mutuel entièrement bénévole, ouvert aux locataires, avec ou sans logement et aux travailleur·euse·s avec ou sans emploi, actif·ve·s ou retraité·e·s.… Lire la suite
17 Octobre 1961 : L’État français noie la protestation populaire dans le sang
Franz B., pour la commission antiracisme d’AL
Le 17 octobre 1961, près de 20.000 Algériennes et Algériens travaillant en région parisienne manifestent pacifiquement contre le couvre-feu que la préfecture de police veut leur imposer. La violence policière se déchaîne contre des hommes, des femmes et des enfants désarmés. Aujourd’hui encore, la clôture des archives empêche que toute la vérité soit connue sur ce massacre légal.
« Le plus grand massacre d’ouvriers depuis la semaine sanglante de la Commune de Paris de mai 1871. » Voilà comment l’historien Gilles Manceron décrit la vague meurtrière déclenchée en octobre 1961 par la police française sur ordre de son préfet, l’ancien fonctionnaire vichyste Maurice Papon.
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Baltimore : Émeutes, Races et Capitalisme
Par La Ligue Communiste de Tampa
Alors que les émeutes anti-flics à Baltimore et ailleurs font rage, les appels à la « communauté » ignorent les profondes contradictions de classe qui sont à la racine de ces émeutes.
L’ordre public et la sacralité de la propriété privés; tels sont les cris de ralliement de ceux qui veulent écraser les émeutes de Baltimore, de Ferguson et de Los Angeles. En réponse à ce qu’elle ne comprend pas, la presse bourgeoise, et plus largement toutes les forces de la société capitaliste, sont mobilisées contre ce qu’elles pensent n’être qu’un phénomène irrationnel.
Les journalistes locaux présents sur le terrain parlent du caractère de « la foule » de ces manifestations. Sur ce même terrain, il n’est pourtant question pour eux que d‘un seul impératif ; la sécurité publique.
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[A écouter] Intervention de Saïd Bouamama à la conférence « Quels combats contre le racisme ? »
Alors que le rappeur Saïdou du groupe Z.E.P (Zone d’expression populaire) et le sociologue et militant Saïd Bouamama ont été mis en examen sur une demande de l’organisation d’extrême-droite, l’AGRIF, nous publions l’intervention de Saïd Bouamama lors de la conférence « quels combats contre le racisme? » organisé par Alternative Libertaire Bruxelles le 6 décembre 2014.
Le nouveau PKK a déclenché une révolution sociale au Kurdistan
Par Rafael Taylor, militant socialiste libertaire et journaliste indépendant résidant à Melbourne. Il est également animateur de l’émission de radio “Floodgates Of Anarchy”, membre de l’ASF-IWA (AIT) et coordinateur de l’Alliance de la gauche libertaire à Melbourne.
Exclus des négociations et trahis par le Traité de Lausanne de 1923 par les Alliés de la Première Guerre mondiale qui leur avaient promis leur propre État après la partition de l’Empire ottoman, les Kurdes sont la plus grande minorité sans État dans le monde. Mais aujourd’hui, à l’exception d’un Iran têtu, il ne reste plus que quelques obstacles à l’indépendance kurde de jure dans le nord de l’Irak. La Turquie et Israël ont promis leur soutien, tandis que les mains de la Syrie et de l’Irak sont liées par les progrès rapides de l’État islamique (anciennement EIIL).
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Harana Paré (historien) : « C’est la révolte qui a fait exister les Noirs d’Amérique »
Propos recueillis par Tony Montana
Harana Paré est professeur d’histoire-géographie et militant au MRAP, à l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique (Afaspa) et au collectif communiste Polex (Politique extérieure). Militant anti-impérialiste, internationaliste et anticapitaliste, il revient pour nous sur les origines et enseignements du mouvement d’émancipation noir américain.
AL : Peux-tu te présenter pour les lecteurs et lectrices d’AL ?
Harana Paré : Je suis originaire du Burkina Faso. Après des études secondaires, je poursuis mes études à Oran (Algérie) en 1975-76. Je suis d’une génération qui a admiré la lutte armée de décolonisation en Algérie. Au lycée, on était sensibles à l’anti-impérialisme et à l’internationalisme. On lisait Fanon, Césaire, Nkrumah, Anta-Diop… J’exerce de 1980 à 1985 comme professeur à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso). La République démocratique populaire (RDP) de Thomas Sankara bat alors son plein, le pays connaît de grandes mobilisations populaires enthousiastes. Sankara est assassiné en octobre 1987 : les pressentiments d’une telle évolution m’ont poussé à l’exil en France bien avant, en octobre 1985, où depuis je vis, travaille et milite.