Blockupy Francfort : Gâchons la fête du capital

Par Laurent Esquerre (AL Paris nord-est)

1779727_392511644249213_402881693095183501_nÀ l’occasion de l’inauguration du nouveau siège de la BCE à Francfort le 18 mars prochain, les anticapitalistes allemands et de toute l’Europe s’organisent pour jouer les trouble-fête.

Mercredi 18 mars 2015, les chefs d’état de l’Union européenne et tout ce que l’Europe compte de gros bonnets de la banque et de la finance se ­retrouveront à Francfort pour inaugurer le nouveau siège de la Banque centrale européenne (BCE) dans une atmosphère de fête.

Ce rassemblement sera celui d’une oligarchie qui entend célébrer et mettre en scène sa puissance. Celle-ci est symbolisée par un édifice surmonté d’une tour de verre et de béton haute de 185 mètres.

L’architecture monumentale parle pour elle-même : elle se veut intimidante à l’image de cette composante de la troïka [1]. Le coût de ce temple de la finance est à l’avenant, puisque la note s’élève à ce jour à 1,3 milliard d’euros. Cette gabegie est d’autant plus révoltante que la BCE est un des principaux leviers des politiques d’austérité qui frappe des centaines de millions de travailleuses et de travailleurs en Europe. Un grand projet inutile, un de plus.

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Europe : Syriza à l’heure de vérité

Par Benjamin (AL Paris Nord Est)

10885529_10152996985672276_178701586058206979_nDepuis la victoire de Syriza aux élections législatives du 25 janvier 2015, les projecteurs médiatiques sont braqués sur la Grèce et son gouvernement de gauche radicale. Mais l’état de grâce aura été de courte durée. Le résultat des négociations menées avec les créanciers de l’État grec fait déjà grincer des dents au sein même de Syriza.

Dès l’annonce des résultats des élections législatives grecques, les commentaires ont fleuri à la « gauche de la gauche » pour saluer une victoire historique et reconnaître dans Syriza un modèle pour une alternative politique au libéralisme dominant.

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Entretien avec Lorenzo Kom’Boa Ervin militant et auteur de « Anarchism and Black Revolution »

Qu’est-ce qui t’a radicalisé et mené vers une vie de militantisme politique ? Qu’est-ce qui t’a mené vers l’anarchisme ?

Lorenzo Kom'boa Ervin
Lorenzo Kom’boa Ervin

J’ai été élevé dans le « Vieux Sud » avant l’avènement du mouvement pour les droits civiques des années 50 et 60. Bien que les protestations aient débuté et continué dans des villes du Sud dés 1954, ce n’est qu’avec le boycott des bus à Montgomery (Alabama) qu’elles sont de fait devenues plus qu’un phénomène local, et ont pris une importance nationale. Le boycott des bus est devenu un évènement de renommée mondiale, et ont fait du Dr. Martin Luther King Jr. un personnage d’envergure internationale. Issu de la base, ce boycott m’a influencé ainsi que des millions d’autres Africaines en Amérique car il reflétait le désir des masses noires de détruire les institutions étatiques blanches racistes qui existaient à l’époque dans le Sud.

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Solidarité avec les migrants : Calais, symbole d’une époque

Par Mattheo (AL Bruxelles)

10650022_721170464587056_2751718237084851204_nLa présence d’un grand nombre de migrants et migrantes à Calais en fait une place de choix pour les fachos de toutes espèces, pour qui le fantasme de « l’invasion africaine » devient enfin réalité. Pendant que les politiques européennes laissent pourrir la situation, les politicards démagos et plus ou moins racistes profitent de la situation…

Calais est le symptôme du capitalisme pourrissant qui tend à sombrer de plus en plus profondément dans la barbarie. Même dans une région sinistrée par la misère, la situation de Calais détonne par les drames humains qui s’y jouent. Des migrants et migrantes qui échouent dans cette petite ville dans l’espérance d’atteindre la terre promise anglaise. La belle citadelle européenne dans toute sa splendide froideur inhumaine. Ces personnes se retrouvent aux prises avec les politiques racistes et le harcèlement policier d’un gouvernement de gauche que n’aurait pas renié un autre de droite. Mais comme si cela ne suffisait pas, une nouvelle bête immonde a fait son apparition, se nourrissant d’une société française encore structurée par le racisme et d’une pauvreté endémique. Un collectif prétendant parler au nom du petit peuple de Calais qui n’est rien d’autre qu’une façade, aux apparences respectables, d’une petite milice fasciste tout ce qu’il y a de classique. Ce n’est même pas comme si leur petit chefaillon s’en cachait puisqu’il s’est marqué du sceau de son infamie à même la peau, un svastika trônant fièrement sur sa poitrine. Ils prétendent « sauver Calais » en envoyant une jeune fille de 15 ans à l’hôpital car celle-ci venait en aide aux migrants, ou en attaquant, avec la malicieuse complicité de la maréchaussée, les squats de migrants.

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Une «  black revolution  » reste à faire

Par Commission antiraciste d’Alternative libertaire

042851-000_angeladavis_02Des noirs américains des années 1960 aux racisé-e-s en France ou en Belgique aujourd’hui, on constate que les groupes sociaux racisés finissent toujours par vivre les mêmes maux. Il y a des explications systémiques à cela : le racisme, le colonialisme, le patriarcat, le capitalisme.

Si la domination perdure, il y a aussi des similitudes entre les mouvements de l’immigration des années 1980 en France et le mouvement des droits civiques des années 1960 aux États-Unis. En 1983, les premières Marches pour l’égalité avaient pris pour modèle la fameuse Marche de Washington de 1963 et les méthodes non violentes de Martin Luther King. De son côté, le régime mitterrandien s’était inspiré de la façon dont l’administration Kennedy avait récupéré le mouvement des droits civiques. Ainsi, la radicalité qui avait émergé suite aux Marches fut habilement coupée sous le pied des contestataires. Au final, en France comme aux États-Unis, l’ouverture de hautes sphères de la société ne s’est faite qu’au bénéfice d’une élite intégrée, alors qu’en parallèle la répression et politique carcérale était sans pitié.

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Contre la propagande médiatique, refuser de hurler avec les loups

Par Lombardi (AL Bruxelles)

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photo : MediActivista

Jeudi 6 novembre, Bruxelles accueillait une manifestation syndicale historique qui rassembla plus de 100.000 personnes contre les politiques d’austérité du nouveau gouvernement. Pourtant, il n’aura fallu attendre que quelques heures pour que les médias et les politiciens reprennent en cœur les propos condamnant les échauffourées entre manifestants et policiers aux environs de la Gare du Midi.

Avides d’images sensationnelles, les médias avec l’aide de Christian De Coninck – porte parole de la police de Bruxelles – ont séparé le bon grain de l’ivraie, les bons manifestants des méchants casseurs. Premiers cités, les Dockers du port d’Anvers mais il n’a fallu gère longtemps pour que les anarchistes soient également visés par l’opprobre médiatico-politique.

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