Féminisme : Pour une lutte intersectionnelle

Par Anna (UCL Allier), Beryl (UCL Auvergne Sud), et Sarah (UCL Bordeaux)

Outil féministe, l’intersectionnalité permet de prendre en compte toutes les femmes, à l’heure où il s’agit d’être critique envers les pratiques militantes et entendre que les femmes racisées ne se retrouvent pas nécessairement dans certains courants du féminisme.Lire la suite

Film : Amandine Gay, « Ouvrir la voix »

Par Adèle (AL Montreuil)

Le documentaire Ouvrir la voix, d’Amandine Gay, donne la parole à celles qui ne l’ont jamais : des femmes noires, qui racontent le racisme du quotidien auquel elles sont confrontées. Des témoignages indispensables.

La sortie d’Ouvrir la voix, le documentaire d’Amandine Gay, le 11 octobre dernier au cinéma est un tour de force.

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Quand les dockers de San-Francisco appellent à la grève contre l’extrême droite

Par Théo Roumier

La motion ci-dessous a été adoptée le 17 août par la section de San-Francisco de l’International Longshore and Warehouse Union (ILWU, syndicat des ports et docks). Ce syndicat de masse, organisant la puissante corporation des dockers et dont 60 % des membres sont afro-américains, se réclame d’une longue tradition de riposte ouvrière au racisme et au fascisme.Lire la suite

Les Libertaires, l’intersectionnalité, les races, et l’islamophobie

Par Francis Dupuis-Déri et Irène Pereira (publié sur Grand Angle Libertaire)

Depuis la parution du livre d’Houria Bouteldja, Les Blancs, les Juifs et nous, au printemps 2016 (Paris, La Fabrique), on voit se développer dans les milieux libertaires en France une polémique autour de l’usage de la notion de « race »[1]. Ceux qui utilisent une telle notion sont qualifiés de « racialistes » et assimilés à des racistes. Cela touche en particulier la notion d’« intersectionnalité » qui est issue des sciences sociales et reprise par des militants dans le but de mieux articuler la réflexion autour de différentes oppressions comme le sexe, la race et la classe[2]. Récemment, le Groupe anarchiste Regard noir (depuis autodissous) publiait, avec la Anarchist Federation, une brochure intitulée Classe, genre, race et anarchisme, proposant des traductions de textes plutôt courts de l’Assemblée des femmes de la Fédération anarchiste britannique, qui aident à réfléchir à la notion — et au phénomène — de « privilèges »[3].

Le site de réflexions libertaires Grand Angle a souhaité proposer une discussion entre deux libertaires et chercheurs en sciences sociales, pour lever certains malentendus et comparer le contexte militant et intellectuel français et québécois. En effet, Francis Dupuis-Déri milite ou a milité dans des organisations de sensibilité anarchiste aux États-Unis, en France et surtout au Québec. Il enseigne en science politique et en études féministes à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et il a signé quelques livres, par exemple L’anarchie expliquée à mon père (avec Thomas Déri, Montréal, Lux, 2014) et Les Black Blocs (Montréal, Lux, 4e éd. 2016). Irène Pereira a milité dans différentes organisations libertaires (CNT, Alternative Libertaire) et est membre du collectif de rédaction de la revue Réfractions. Elle enseigne à l’ESPE de l’Université de Créteil et participe au réseau « Sexe, race, classe » de l’Association française de sociologie. Elle a publié, entre autres, Anarchistes (Montreuil, La ville Brule, 2009) et L’anarchisme dans les textes (Paris, Textuel, 2011).

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Utiliser le mot « race » ?

Par MignonChatonMarxiste

tumblr_oh5cn4bnyp1v9zuduo1_1280Une polémique [1] a récemment agité le milieu libertaire français concernant l’utilisation des termes race, racialisation, racisés etc. certains dénonçant une essentialisation du débat sur le racisme, essentialisation qui relèverait elle-même du racisme. Selon ce point de vue, reprendre ces termes serait contribuer à propager la grille de lecture raciste.

Dans un premier temps il semble que, tel quel, cet argument est absurde : il n’est pas question de reprendre ces termes pour les valider mais pour les étudier afin d’en révéler l’aspect socialement et historiquement construit, et d’en proposer une définition critique qui révèle cet aspect construit.

Cet argument est donc à peu près aussi absurde que si on affirmait que parler de prolétariat pour critiquer l’exploitation reviendrait en fait à contribuer idéologiquement au capitalisme en acceptant de nous reconnaître comme des prolétaires. Ou encore qu’il ne faudrait pas utiliser le mot racisme parce que ce terme contient le mot race, donc valide le racisme. Il ne s’agit pas d’une question de mot mais d’analyse à laquelle ce mot renvoie et dans le contexte de laquelle il est employé.

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