L’avenir du Socialisme

Par Julien Clamence

Le paradoxe qui travaille l’imagination de tous les hommes et les femmes de gauche du XXIème peut être résumé de la manière suivante : pourquoi le peuple ne se révolte-t-il pas et comment faire advenir un mouvement social et révolutionnaire global ? On ne peut pas nier l’apathie politique et le manque d’intérêt du citoyen lambda pour son avenir et celui de sa société. D’où une frustration, peut-être même une sorte de fatalisme, qui vous prend à la gorge. A quoi bon militer, combattre, essayer de transformer le monde, quand mes semblables passent leur temps à zapper d’une chaîne à l’autre ; sans se soucier des soubresauts d’un capitalisme vacillant de ses propres contradictions ? Continue reading « L’avenir du Socialisme »

Les classes en face

Par Guillaume Davranche (AL Paris-Sud)

iwwQu’entend-on exactement par « lutte des classes » ? La formule conserve une forte puissance évocatrice. Mais chacune et chacun y met un peu ce qu’il veut. Rappelons un peu d’où elle vient et ce qu’elle signifie exactement.

Il est de bon ton, chez les bien-pensants qui pontifient dans les médias ou dans l’Éducation nationale, d’apprendre au bon peuple, avec une pointe de nostalgie dans la voix, que « la lutte des classes, ça n’existe plus ».

Si en effet, on imagine que la formule de « lutte des classes » correspond à des batailles homériques mettant en scène des quarterons de patrons en queue-de-pie et haut-de-forme, assiégés dans leurs manoirs par des bataillons de prolétaires en bras de chemise, la casquette enfoncée sur les yeux et la clef anglaise à la main… alors oui la lutte des classes ça n’existe pas ! Ou plutôt… disons que ça peut exister sous cette forme colorée, mais à de rares moments de l’histoire.

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Marx et Keynes : Les limites de l’économie mixte de Paul Mattick

Par Nico ( AL Marseille)

mattickLa crise de 1929 amena le capitalisme au bord du gouffre. On vit pleuvoir les financiers qui se jetèrent en nombre par les fenêtres des grands buildings new-yorkais. Des millions de gens perdirent leur travail, leur maison, bref, tout. Puis l’économie redémarra, surtout grâce à l’essor des industries d’armements, tirée par les commandes de l’Etat…

Quelques années plus tard, après une guerre mondiale et bien des atrocités, on découvrit qu’un universitaire, Keynes, théorisait depuis un bon moment l’intervention étatique dans l’économie. Comme les capitalistes aiment bien les individus géniaux et autres proclamés « précurseurs », ils s’empressèrent de dire que Keynes en était un, et que la nouvelle économie mixte était une économie « keynésienne ».

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La prison de glace du service au client

Par San vincente (AL Bruxelles)

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Qui se révolterait contre son reflet dans un miroir ? La question peut sembler stupide pourtant c’est vers la résolution de celle-ci que nous pousse les nouvelles formes d’organisations du travail, elles placent le prolétariat face à ses propres limites en tant que classe.… Lire la suite

La banque populaire, nouvel Eldorado de la gauche

par San vincente (AL Bruxelles)

BankFonder une nouvelle banque populaire qui serait au service de notre « économie réelle ». Une banque qui investirait dans des projets écologiques et locaux. Une banque dont les gestionnaires ne seraient pas de pompeux individus en costards avides de faire des profits avec l’argent que les quidams leur confient. Car n’est-ce pas là tout le nœud de la crise à laquelle nous devons faire face, la financiarisation de notre économie et son corollaire, les banques mastodontes ?

Ce genre de solution n’est que l’expression d’une analyse erronée de la crise que traverse actuellement le système économique. De la même manière que la financiarisation n’est que le symptôme de cette crise structurelle frappant le capitalisme. Cette crise c’est l’incapacité du système depuis les années 70 à contre-carrer la baisse tendancielle du taux de profit du système par une restructuration de l’appareil productif comme le fut la révolution fordiste par exemple. Pour palier à ce déficit chronique, le système s’embourbe toujours plus profondément dans des montages de bulles spéculatives dans le but de ne pas mourir asphyxié par le manque de plus-value. La financiarisation n’est donc pas la conséquence d’un complot des banquiers mais uniquement la planche de secours du système par rapport aux déficiences de l’appareil productif.

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