2013-04-15_190258

La semaine dernière, les chauffeurs des TEC Liège-Verviers avaient pris l’initiative de modifier leurs parcours afin de mieux desservir les usagers, mais ces derniers se sont retrouvés sanctionnés par une direction qui n’a pas supporté de se faire renvoyer son incompétence crasse au visage par ceux qu’elle considère comme inférieurs. En refusant, de plier l’échine face aux sanctions, les chauffeurs grévistes ont fait parcourir au sein de l’ensemble de la bourgeoisie une rumeur sourde de terreur : la classe ouvrière résiste ! Que ce soit les gestionnaires économiques avec la parole du directeur des TEC qui demande la privatisation de son propre service,  que ce soit l’appareil politique avec la logorrhée du président du PS Paul Magnette (qui n’aime la classe ouvrière que quand elle vote pour lui), ou encore les faiseurs d’opinion comme Béatrice Delvaux qui s’insurge face au meurtre de la réputation wallonne, tous unanimes, ils révèlent par leur position commune, les intérêts qu’ils servent.  Sans doute, l’insubordination ouvrière leur a-t-elle renvoyé à chacun l’image de leur propre incompétence. La haine farouche dont les bourgeois font preuve ne peut trouver son explication que parce que l’action des chauffeurs a démontré la vacuité et l’inutilité de l’existence de ces faiseurs d’opinion et de leurs maîtres. Si les chauffeurs sont les plus à même de définir leurs trajets, n’en seraient- ils pas de même dans de multiples autres secteurs de la société ? Les patrons qui se complaisent de leur importance n’ont en réalité comme seule consistance que celle qu’ils veulent se donner. Alors ce crime de lèse majesté de l’esclave face au maître ne pouvait avoir qu’une seule issue, l’écrasement médiatique sous les coups des faiseurs d’opinion. L’insubordination ouvrière, c’est la peur du bien pensant ! La grève c’est l’effroi qui parcourt l’échine d’une classe parasitaire ! Multiplions ces actes de désobéissance et d’affirmation de notre force pour que notre classe redevienne le cauchemar de notre ennemi !

Contre l’Etat, le capital et leurs valets ?

Grève, blocage, sabotage et pouvoir populaire !