Par Alternative Libertaire Bruxelles
Tout d’abord, il faut comprendre que nous considérons que plus aucune amélioration importante de notre existence ne peut être espérée dans le cadre capitaliste et son régime politique, la démocratie parlementaire. L’Europe connaît quasiment sans discontinuité depuis 40 ans une crise économique et sociale. Cette crise structurelle ne pourra jamais être résolue par un volontarisme politique qui accepterait les cadres de ce système : État, économie marchande et propriété privée.
Selon nous, cette impossibilité explique les échecs de Syriza, les renoncements de Podemos et de toutes les initiatives qui veulent explicitement ou non se poser comme nouvelle « gauche radicale ». La plupart de ces initiatives partent du principe que la crise du capitalisme provient de la mauvaise répartition des richesses et qu’en rééquilibrant la balance on pourrait à la fois relancer l’économie et permettre aux gens de vivre mieux. Nous nous opposons à cette croyance de possibilité de gestion alternative de la crise. C’est une erreur fondamentale de croire que la part de la richesse engloutie par le capital n’est pas nécessaire à sa propre survie. La question d’une solution par une meilleure répartition des fruits de l’économie ne nous paraît donc pas possible.