Interview du rappeur VII : « Le bon rap est en voie d’extinction »

Propos recueillis par Nicolas (AL Moselle)

Il a débuté le rap il y a vingt ans mais peu de monde le connaît encore. Le rappeur VII a créé son univers mais développe également une dimension sociale et politique. Rencontre avec ce personnage atypique qui sort son huitième album le 1er octobre.

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Peux-tu nous exposer ton parcours ? Comment en es-tu venu à ce style définitivement « à part » dans le rap français ?

J’ai commencé le rap en 1995 à Bayonne. Avec un ami on a monté notre groupe, on s’enregistrait avec les moyens du bord. En 2002, nous avons quitté le Pays basque pour nous consacrer à la musique et on a atterri à Bordeaux. En 2005, on a monté notre label indépendant avec des artistes du coin puis j’ai sorti mon premier album solo en 2007… Je suis aujourd’hui sur le point de sortir le huitième. J’ai aussi travaillé sur pas mal de projets en parallèle. Depuis le départ j’ai toujours voulu avoir ce style différent, plus imaginatif et loin des stéréotypes du milieu du rap. J’ai toujours aimé sortir des sentiers battus.

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Grèce : Quelles suites à la victoire du « non » ?

11695409_1645274379018830_6784248538103977440_nAvec les anarcho-syndicalistes grecs, Alternative libertaire appelle à « transformer la défaite du capital en une victoire réelle de la classe ouvrière ». Il faut socialiser les banques, confisquer les entreprises qui ont fait du chantage au salaire et procédé à des lock-out déguisés, et les placer sous le contrôle des travailleuses et des travailleurs. Rompre avec le capitalisme est la seule façon de sortir de la crise.

Lors du référendum organisé par le gouvernement Tsipras le 5 juillet 2015, le peuple grec a massivement dit « non » au plan d’accord soumis par la Troïka (la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international) lors de la réunion de l’Eurogroupe du 25 juin 2015.

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Yannis Androulidakis (anarcho-syndicaliste grec) : « La politique ne change pas par les gouvernements »

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photo Yannis Androulidakis

Yannis Androulidakis, de l’Initiative anarcho-syndicaliste Rocinante, nous parle de la situation politique et sociale en Grèce, du gouvernement Syriza et de l’état du mouvement social et libertaire grec.

Quel est le climat politique général depuis l’élection de Syriza, quelles mesures ont été prises et comment qualifier leur politique ?

Yannis Androulidakis : Au tout début, nous avons assisté à une grande montée d’enthousiasme d’une partie de la société, mais cela se fondait surtout sur la défaite de l’odieux gouvernement Samaras (coalition d’union nationale droite/socialistes) et de quelques actions de communications spectaculaires de la part du ministre des Finances Yannis Varoufakis.

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Blockupy Francfort : Gâchons la fête du capital

Par Laurent Esquerre (AL Paris nord-est)

1779727_392511644249213_402881693095183501_nÀ l’occasion de l’inauguration du nouveau siège de la BCE à Francfort le 18 mars prochain, les anticapitalistes allemands et de toute l’Europe s’organisent pour jouer les trouble-fête.

Mercredi 18 mars 2015, les chefs d’état de l’Union européenne et tout ce que l’Europe compte de gros bonnets de la banque et de la finance se ­retrouveront à Francfort pour inaugurer le nouveau siège de la Banque centrale européenne (BCE) dans une atmosphère de fête.

Ce rassemblement sera celui d’une oligarchie qui entend célébrer et mettre en scène sa puissance. Celle-ci est symbolisée par un édifice surmonté d’une tour de verre et de béton haute de 185 mètres.

L’architecture monumentale parle pour elle-même : elle se veut intimidante à l’image de cette composante de la troïka [1]. Le coût de ce temple de la finance est à l’avenant, puisque la note s’élève à ce jour à 1,3 milliard d’euros. Cette gabegie est d’autant plus révoltante que la BCE est un des principaux leviers des politiques d’austérité qui frappe des centaines de millions de travailleuses et de travailleurs en Europe. Un grand projet inutile, un de plus.

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1975 : après l’assassinat de Puig i Antich, le Franquisme en procès ?

Par Jérémie Berthuin (AL Gard)

puigantichIl y a 41 ans, était assassiné par le régime du Caudillo Francisco Franco, l’anarchiste Salvador Puig i Antich. Une juge argentine tente de rouvrir le dossier et prouver l’innocence de ce dernier. Mission difficile : le procès du Franquisme n’est pas à l’ordre du jour en Espagne.

Utrera Molina, ministre de Franco en 1974, est l’homme qui a signé l’acte de mort de l’anarchiste Salvador Puig i Antich. Il est aujourd’hui poursuivi par la justice argentine suite à une plainte déposée par la sœur de ce dernier. Une plainte portée par une juge de Buenos Aires, Maria Servini de Cubria mais pour l’heure non effective. En dépit d’un ordre de détention, Interprol Espagne se refuse à appliquer la décision de justice de l’avocate argentine. Il y a un an, la juge Servini de Cubria avait été sollicitée par la sœur de Puig i Antich qui avait, depuis Barcelone, fait le voyage jusqu’à Buenos Aires. Sur le bureau de la juge, en plus du cas Puig i Antich, pas moins de 20 dossiers de recours en justice déposés pour d’autres faits similaires liés au Franquisme (victimes de tortures, d’exils forcés, de vols d’enfants de « rouges » remis dans des centres de « rééducation » et victimes de mauvais traitements).

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