À l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, associations, syndicats, mouvements divers appellent à un grand rassemblement pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Après une certaine libération de la parole des femmes, c’est dans la rue que nous devons montrer notre détermination !… Lire la suite
Espagne : Comment elles ont réussi la grève des femmes
Par Des camarades de la CGT espagnole
Cette année, la journée du 8 mars a été particulièrement suivie avec des millions de femmes en grève et manifestant. Retour sur le contexte, les dynamiques et le déroulé de cette mobilisation par des militantes de la CGT espagnole.
Mai 68 : Nouveau point de départ pour le féminisme
Par Liane Henneron et Guillaume Davranche
L’année 1968 ne fut pas particulièrement féministe. Mais en attaquant l’autorité tous azimuts, Mai ouvrait grande la porte à la contestation du patriarcat. Deux ans plus tard le mouvement féministe renaissait, plus fort que jamais, avec le MLF.… Lire la suite
Féminisme : L’exploitation domestique, base de l’exploitation des femmes
Christine (AL Sarthe)
Si on croise les statistiques sur les inégalités au travail avec celles au sein de l’espace privé, on s’aperçoit d’un lien très fort entre les deux exploitations. Aucune mesure pour plus d’égalité dans la sphère publique ne sera efficace sans une remise en cause profonde de l’inégalité dans la sphère privée.… Lire la suite
Amériques : Le féminisme décolonial s’organise en Abya Yala
Par Irene (amie d’AL)
Dans les milieux antiracistes politiques, il arrive que l’on utilise l’approche décoloniale d’une manière qui semble entrer en contradiction avec le féminisme. Pourtant, en Amérique latine, d’où est issue la pensée décoloniale, il existe tout un courant féministe décolonial.
Les Libertaires, l’intersectionnalité, les races, et l’islamophobie
Par Francis Dupuis-Déri et Irène Pereira (publié sur Grand Angle Libertaire)
Depuis la parution du livre d’Houria Bouteldja, Les Blancs, les Juifs et nous, au printemps 2016 (Paris, La Fabrique), on voit se développer dans les milieux libertaires en France une polémique autour de l’usage de la notion de « race »[1]. Ceux qui utilisent une telle notion sont qualifiés de « racialistes » et assimilés à des racistes. Cela touche en particulier la notion d’« intersectionnalité » qui est issue des sciences sociales et reprise par des militants dans le but de mieux articuler la réflexion autour de différentes oppressions comme le sexe, la race et la classe[2]. Récemment, le Groupe anarchiste Regard noir (depuis autodissous) publiait, avec la Anarchist Federation, une brochure intitulée Classe, genre, race et anarchisme, proposant des traductions de textes plutôt courts de l’Assemblée des femmes de la Fédération anarchiste britannique, qui aident à réfléchir à la notion — et au phénomène — de « privilèges »[3].
Le site de réflexions libertaires Grand Angle a souhaité proposer une discussion entre deux libertaires et chercheurs en sciences sociales, pour lever certains malentendus et comparer le contexte militant et intellectuel français et québécois. En effet, Francis Dupuis-Déri milite ou a milité dans des organisations de sensibilité anarchiste aux États-Unis, en France et surtout au Québec. Il enseigne en science politique et en études féministes à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et il a signé quelques livres, par exemple L’anarchie expliquée à mon père (avec Thomas Déri, Montréal, Lux, 2014) et Les Black Blocs (Montréal, Lux, 4e éd. 2016). Irène Pereira a milité dans différentes organisations libertaires (CNT, Alternative Libertaire) et est membre du collectif de rédaction de la revue Réfractions. Elle enseigne à l’ESPE de l’Université de Créteil et participe au réseau « Sexe, race, classe » de l’Association française de sociologie. Elle a publié, entre autres, Anarchistes (Montreuil, La ville Brule, 2009) et L’anarchisme dans les textes (Paris, Textuel, 2011).
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