1975 : après l’assassinat de Puig i Antich, le Franquisme en procès ?

Par Jérémie Berthuin (AL Gard)

puigantichIl y a 41 ans, était assassiné par le régime du Caudillo Francisco Franco, l’anarchiste Salvador Puig i Antich. Une juge argentine tente de rouvrir le dossier et prouver l’innocence de ce dernier. Mission difficile : le procès du Franquisme n’est pas à l’ordre du jour en Espagne.

Utrera Molina, ministre de Franco en 1974, est l’homme qui a signé l’acte de mort de l’anarchiste Salvador Puig i Antich. Il est aujourd’hui poursuivi par la justice argentine suite à une plainte déposée par la sœur de ce dernier. Une plainte portée par une juge de Buenos Aires, Maria Servini de Cubria mais pour l’heure non effective. En dépit d’un ordre de détention, Interprol Espagne se refuse à appliquer la décision de justice de l’avocate argentine. Il y a un an, la juge Servini de Cubria avait été sollicitée par la sœur de Puig i Antich qui avait, depuis Barcelone, fait le voyage jusqu’à Buenos Aires. Sur le bureau de la juge, en plus du cas Puig i Antich, pas moins de 20 dossiers de recours en justice déposés pour d’autres faits similaires liés au Franquisme (victimes de tortures, d’exils forcés, de vols d’enfants de « rouges » remis dans des centres de « rééducation » et victimes de mauvais traitements).

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Europe : Syriza à l’heure de vérité

Par Benjamin (AL Paris Nord Est)

10885529_10152996985672276_178701586058206979_nDepuis la victoire de Syriza aux élections législatives du 25 janvier 2015, les projecteurs médiatiques sont braqués sur la Grèce et son gouvernement de gauche radicale. Mais l’état de grâce aura été de courte durée. Le résultat des négociations menées avec les créanciers de l’État grec fait déjà grincer des dents au sein même de Syriza.

Dès l’annonce des résultats des élections législatives grecques, les commentaires ont fleuri à la « gauche de la gauche » pour saluer une victoire historique et reconnaître dans Syriza un modèle pour une alternative politique au libéralisme dominant.

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1943, dans le ghetto de Varsovie : « un combat pour la dignité, pour notre liberté et la vôtre »

Par Jean-Marc Izrine (AL Toulouse)

warsawsnipeLe 19 avril 1943, veille de la Pâques juive, le dernier carré de militantes et de militantes juifs, enfermés dans le ghetto de Varsovie, déclenchait l’insurrection. La rumeur fétide considérant que « les juifs sont partis dans les camps comme des moutons qui vont à l’abattoir », fait partie de cette mauvaise foi évidente, diffusée par la propagande antisémite.

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[A écouter] Intervention de Saïd Bouamama à la conférence « Quels combats contre le racisme ? »

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Alors que le rappeur Saïdou du groupe Z.E.P (Zone d’expression populaire) et le sociologue et militant Saïd Bouamama ont été mis en examen sur une demande de l’organisation d’extrême-droite, l’AGRIF, nous publions l’intervention de Saïd Bouamama lors de la conférence « quels combats contre le racisme? » organisé par Alternative Libertaire Bruxelles le 6 décembre 2014.

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Une «  black revolution  » reste à faire

Par Commission antiraciste d’Alternative libertaire

042851-000_angeladavis_02Des noirs américains des années 1960 aux racisé-e-s en France ou en Belgique aujourd’hui, on constate que les groupes sociaux racisés finissent toujours par vivre les mêmes maux. Il y a des explications systémiques à cela : le racisme, le colonialisme, le patriarcat, le capitalisme.

Si la domination perdure, il y a aussi des similitudes entre les mouvements de l’immigration des années 1980 en France et le mouvement des droits civiques des années 1960 aux États-Unis. En 1983, les premières Marches pour l’égalité avaient pris pour modèle la fameuse Marche de Washington de 1963 et les méthodes non violentes de Martin Luther King. De son côté, le régime mitterrandien s’était inspiré de la façon dont l’administration Kennedy avait récupéré le mouvement des droits civiques. Ainsi, la radicalité qui avait émergé suite aux Marches fut habilement coupée sous le pied des contestataires. Au final, en France comme aux États-Unis, l’ouverture de hautes sphères de la société ne s’est faite qu’au bénéfice d’une élite intégrée, alors qu’en parallèle la répression et politique carcérale était sans pitié.

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