Notre projet
Remettre la transformation de la société à l’ordre du jour !
Pour un syndicalisme révolutionnaire
Les militant.e.s de l’Union Communiste Libertaire, souvent actifs et actives dans les syndicats des travailleurs.euses, défendent des pratiques autogestionnaires et un syndicalisme combatif, solidaire, non corporatiste, ayant pour finalité la transformation révolutionnaire de la société.
Pour l’autogestion des luttes
Dans les entreprises, les quartiers, les universités, les écoles, avec les chômeurs et les exclus du système, chaque lutte a comme principe l’autogestion à travers la mise en place d’Assemblées Générales souveraines et de mandats impératifs et révocables.
Pour la liberté de circulation et la suppression des frontières
La « fermeture des frontière » n’a pas bloqué les flux migratoires, elle a simplement plongé les migrant.e.s dans la clandestinité. Nous aspirons à un monde sans frontière et sans État, où la liberté de circulation serait totale. Cependant, la régularisation de tous les sans-papiers est la seule solution à court terme à leur drame quotidien. Nous soutenons donc les luttes et les revendications des sans-papiers et nous sommes opposés aux centres fermés, aux expulsions et aux diverses polices des frontières.
Pour l’internationalisation des luttes
À l’heure de la « globalisation », nous refusons le repli nationaliste. Pour combattre les inégalités sociales et la précarité que le « néolibéralisme » accentue, l’avenir est pour nous à la solidarité et à la coordination internationale des luttes. Nous participons à la construction de réseaux autonomes de militant.e.s pour lutter contre le capitalisme au niveau européen et international.
Pour une société sans racisme
Le racisme n’est pas l’apanage de la seule extrême-droite. De par son histoire coloniale et néocoloniale, l’Occident s’est construit sur l’institutionnalisation du racisme. Discrimination, inégalités, stigmatisations, violences policières, islamophobie, negrophobie, rromophobie, etc… Une société égalitaire doit passer par l’abolition du racisme structurel et par la déconstruction de la pensée raciste. Notre organisation n’entend pas se substituer à la lutte de ceux et celles qui subissent le racisme mais en soutient l’autonomie.
Pour une société non-sexiste
Nous ne pourrions prétendre être révolutionnaires sans penser l’articulation entre le système capitaliste et patriarcal, les rapports d’exploitation et de domination. La récente féminisation de l’emploi- qui constitue aujourd’hui un pilier central du capitalisme – s’est faite sous prétexte de prise en compte des revendications féministes mais n’est en aucun cas venu améliorer la situation des femmes. Celles-ci sont en effet pour la plupart toujours sous-payées dans la sphère publique et vouée, dans la sphère privée, au travail domestique, soit, à l’entretien de la force primaire du capital.
Le discours dominant sépare la lutte antiraciste et la lutte féministe. Or le racisme et le sexisme doivent être combattus simultanément. Nous nous inscrivons dans une perspective intersectionnelle, c’est-à-dire, une perspective qui pense les diverses formes de domination de sexe, de classe et de race comme étant en relation et qui reconnaisse la multiplicité des expériences vécues par les femmes. Nous combattons l’instrumentalisation du féminisme à des fins racistes et nous refusons l’imposition d’un féminisme blanc à vocation universelle.
Ainsi, nous affirmons notre projet libertaire, anticapitaliste et anti-patriarcal par le rejet radical des violences sexistes, racistes, islamophobes et fascistes – qui sont quotidiennes et indissociables – confortées par le système étatique et ses institutions.
Œuvrer pour la déconstruction des stéréotypes de genres et dissoudre la binarité est d’autre part une nécessité absolue pour l’émancipation de tout-e-s Nous soutenons pleinement les luttes des gays, lesbiennes, trans, intersexes, intergenres, etc. pour la reconnaissance de leur identité et condamnons toutes les formes de discriminations dont ils sont victimes.
Notre féminisme est révolutionnaire, libertaire, queer et matérialiste. Il n’y a pas de combat pour la liberté qui ne soit un combat contre l’oppression des hommes sur les femmes et pour l’autonomie, l’autogestion et l’émancipation des divers groupes opprimés.
Pour une écologie radicale et populaire
Changement climatique, risques nucléaires, manipulations génétiques, déforestation, alimentation dénaturée, pollution des mers, perte de la biodiversité, extension de la sphère marchande à l’ensemble vie : les conséquences de l’exploitation à outrance de l’environnement sont terrifiantes. Nous défendons une écologie de combat, résolument anticapitaliste et autogérée.
Pour l’émancipation de chacun.e
La division de plus en plus poussée du travail, la marchandisation généralisée des biens et des personnes, la spectacularisation du monde, l’individualisation des comportements, conduisent à une aliénation sans précédent de l’humanité, soutenue, entre autres, par l’organisation et les programmes de l’enseignement à des fins d’employabilité et de flexibilité des travailleurs promus par les institutions économiques internationales.
Guidé par les classes dominantes, le bombardement médiatique présente une vision unilatérale de la société ; l’aliénation trouve son achèvement dans la généralisation de l’information-divertissement qui permet de liquider ce qui reste de conscience autonome dans le « troupeau » humain. Un décryptage critique de l’information et la création de médias alternatifs s’avèrent donc indispensables pour permettre aux individus de s’émanciper intellectuellement et moralement, condition préalable à toute transformation radicale de la société.
Pour un combat antimilitariste
L’opposition à l’institution militaire est une nécessité. D’une part, les guerres sont alimentées par le commerce des armes tandis que, sous couvert de « missions humanitaires », l’armée demeure un instrument des politiques impérialistes. D’autre part, l’appareil répressif d’Etat s’appuie sur des méthodes militaristes.
Pour un combat anticolonialiste
Les guerres au Mali ou en Lybie, l’occupation de l’Irak, de l’Afghanistan, de la Palestine, … traduisent la volonté des puissances occidentales d’assurer leur domination économique et politique. Nous apportons notre soutien critique aux populations qui se battent pour leur émancipation et l’amélioration de leurs conditions immédiates.
Pour un combat antifasciste
Les idées d’extrême droite progressent dans la classe politique et dans la population. Dans un contexte de crise économique profonde, nos sociétés connaissent un processus de fascisation. Le fascisme est un mode de gestion autoritaire du capitalisme opposé aux intérêts des travailleurs.euses. Le combat antifasciste est un combat anticapitaliste radical. Le premier combat antifasciste est donc un combat anticapitaliste radical capable d’opposer un projet révolutionnaire au capitalisme. Le combat antifasciste est également un combat culturel contre les idéologies racistes, réactionnaires et néolibérales.
Pour en finir avec le chômage et la précarité, une redistribution massive des richesses
Le chômage, la pauvreté, la misère résultent structurellement du mode de production, c’est-à-dire, d’une répartition inique du travail et des richesses produites. Les actionnaires des grands groupes industriels et financiers accaparent des dizaines de milliards de dividendes chaque année tandis que la majorité se voit contrainte à vendre sa force de travail pour subvenir à ses besoins. Contre la pauvreté et la misère nous prônons la suppression du salariat, de l’esclavagisme contemporain et une redistribution massive des richesses et du travail.
Pour un antiparlementarisme conséquent
L’alternance de la droite et de la gauche ne change rien à la situation des classes populaires. Nous récusons le mythe qu’un parti puisse être révolutionnaire. Les partis au pouvoir ne font que gérer le capitalisme et réprimer les mouvements sociaux.
A la gauche institutionnelle s’oppose aujourd’hui une résistance, demain une révolte populaire. C’est la seule voie qui s’offre pour une transformation révolutionnaire de la société.
L’antiétatisme des libertaires
De notre point de vue la lutte pour la constitution d’une société émancipatrice passe par l’affrontement avec l’Etat. Ce dernier est pour nous un rouage essentiel dans la mécanique de l’ordre capitaliste : il assure la domination des puissants et le respect de la propriété privée ainsi que la loi du profit. Il se charge de sauver le système quand celui-ci s’effondre sous le poids de ses contradictions comme lors de la crise de 2008, il écrase les révoltes et maintient les classes populaires dans la misère. Notre émancipation passera donc par l’abolition de l’état !
Cette lutte anti-étatiste est d’autant plus importante aujourd’hui que de nombreuses personnes placent leurs espoirs en des solutions nationale-étatiques pour vaincre le capitalisme « néolibéral et mondialisé ». Or pour nous, il n’y a pas plus grande illusion, l’Etat fait partie intégrante du projet capitaliste et la solution ne peut passer par lui. Comme hier, il est un obstacle à la construction d’une autonomie des classes populaires qui seule peut garantir une sortie de ce monde marchandisé.
Pour une société anarchiste
Les idées que nous exprimons dans ce document, n’ont pas vocation à rester de simples mots d’ordre abstraits. Les lendemains qui chantent desquels émergerait une société libertaire sont à construire dès à présent.
Ces idées nous entendons les mettre en pratique quotidiennement. Au travers d’expériences concrètes, nous bâtirons la solidarité, l’auto-organisation et la liberté dont nous privent le capitalisme.
Notre projet est donc celui d’une résistance contre la misère dans laquelle nous pousse le capitalisme et qui tente de faire de nous des esclaves. Par ces expériences, nous reprendrons le contrôle de nos vies et développerons notre autonomie.
Mise à Jour : 27/05/2015
Le Manifeste fédéral de l’Union Communiste Libertaire
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