« Mé 67 », massacre colonial en Guadeloupe

Par Théo Rival

Cinq ans après la fin de la guerre d’Algérie, le colonialisme français avait de nouveau fait couler le sang. Retour sur un événement oublié. Du 19 février au 1er mars 1968, alors que Nanterre s’agite, 18 indépendantistes comparaissent à Paris devant la cour de sûreté de l’État pour « atteinte à l’intégrité du territoriale national ».
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Maroc : Le Rif révolté

Par Marouane (AL Paris-Nord-Est)

Depuis la mort de Mohcine Fikri, en octobre 2016, le Rif est secoué par une contestation qui ne faiblit pas. Face à ce mouvement, la caste dirigeante fait la sourde oreille, calomnie et réprime. La force de ce mouvement s’inscrit dans une longue histoire de révoltes et de revendications contre la marginalisation par le pouvoir marocain.

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Les Libertaires, l’intersectionnalité, les races, et l’islamophobie

Par Francis Dupuis-Déri et Irène Pereira (publié sur Grand Angle Libertaire)

Depuis la parution du livre d’Houria Bouteldja, Les Blancs, les Juifs et nous, au printemps 2016 (Paris, La Fabrique), on voit se développer dans les milieux libertaires en France une polémique autour de l’usage de la notion de « race »[1]. Ceux qui utilisent une telle notion sont qualifiés de « racialistes » et assimilés à des racistes. Cela touche en particulier la notion d’« intersectionnalité » qui est issue des sciences sociales et reprise par des militants dans le but de mieux articuler la réflexion autour de différentes oppressions comme le sexe, la race et la classe[2]. Récemment, le Groupe anarchiste Regard noir (depuis autodissous) publiait, avec la Anarchist Federation, une brochure intitulée Classe, genre, race et anarchisme, proposant des traductions de textes plutôt courts de l’Assemblée des femmes de la Fédération anarchiste britannique, qui aident à réfléchir à la notion — et au phénomène — de « privilèges »[3].

Le site de réflexions libertaires Grand Angle a souhaité proposer une discussion entre deux libertaires et chercheurs en sciences sociales, pour lever certains malentendus et comparer le contexte militant et intellectuel français et québécois. En effet, Francis Dupuis-Déri milite ou a milité dans des organisations de sensibilité anarchiste aux États-Unis, en France et surtout au Québec. Il enseigne en science politique et en études féministes à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et il a signé quelques livres, par exemple L’anarchie expliquée à mon père (avec Thomas Déri, Montréal, Lux, 2014) et Les Black Blocs (Montréal, Lux, 4e éd. 2016). Irène Pereira a milité dans différentes organisations libertaires (CNT, Alternative Libertaire) et est membre du collectif de rédaction de la revue Réfractions. Elle enseigne à l’ESPE de l’Université de Créteil et participe au réseau « Sexe, race, classe » de l’Association française de sociologie. Elle a publié, entre autres, Anarchistes (Montreuil, La ville Brule, 2009) et L’anarchisme dans les textes (Paris, Textuel, 2011).

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