Par Alternative Libertaire Bruxelles

tumblr_o5oby7fnkk1tb6vfgo1_1280Alternative Libertaire Bruxelles (AL BXL) soutient et défend depuis sa création les pratiques autogestionnaires et un syndicalisme combatif. De tels espaces existent parfois – mais rarement – au sein du syndicalisme belge. De manière générale en Belgique, les deux principaux syndicats (CSC et FGTB) ont atteint un tel niveau de bureaucratisation, de réformisme et de trahison de classe, qu’ils constituent un frein à l’auto-organisation et l’émancipation des travailleurs-euses. Leur manque de perspectives de rupture avec le capitalisme et leur rigidité organisationnelle, empêche les syndicats sociaux-démocrates de comprendre et d’anticiper le développement actuel du capitalisme. Ils délaissent et dédaignent les fractions les plus précaires du salariat,  alors qu’il s’agit de secteurs qui ont pourtant une importance stratégique dans la « modernisation » néo-libérale et dans lesquels il importe dès lors de concentrer une action politique et d’ainsi s’emparer de l’initiative de lutte.

AL Bruxelles prône donc une stratégie d’autonomie populaire. C’est-à-dire l’auto-organisation politique et sociale des classes populaires, autonomes par rapports aux structures capitalistes existantes.

Parallèlement, AL BXL participe pleinement aux mouvements sociaux et développe une intervention au sein des classes populaires. Cette stratégie d’insertion sociale vise à mettre en évidence nos idées et pratiques autogestionnaires et à les rendre influentes dans des luttes sociales.

En tant qu’organisation anarchiste révolutionnaire, AL Bruxelles prône une rupture totale avec l’état capitaliste. Il n’existe aucune perspective révolutionnaire crédible au travers de la prise de pouvoir étatique. Le renforcement autoritaire et sécuritaire de l’état néo-libéral en Occident rappel à toutes et tous que l’état reste l’instrument central du système politique bourgeois et de la gestion du capitalisme.

L’histoire récente nous montre que jouer le jeu de la démocratie bourgeoise, c’est trahir et compromettre toujours plus toutes aspirations révolutionnaires. Face à la désorganisation politique des classes populaires et l’échec des mouvements sociaux devenus défensifs, Alternative Libertaire Bruxelles prône une stratégie capable de reconstruire des espaces où le pouvoir capitaliste et étatique ne peuvent s’exercer. Nous pensons que c’est dans ces espaces d’autonomie politique que nous bâtirons la solidarité, l’auto-organisation et le rapport de force seul capable de renverser le capitalisme et non dans quelques veines luttes électorales perdues d’avance.

Face à l’offensive néolibérale des classes dominantes, prétendre qu’il est possible – par les urnes et par la volonté morale (en réformant le capitalisme par exemple) – de bloquer des réformes pourtant indispensables à la survie des capitalistes eux-mêmes, est une illusion et un mensonge fait aux classes populaires. Pour AL Bxl, les trahisons de Syriza et de Podemos, montre que cette stratégie est vouée à l’échec. La vague néolibérale ne s’arrêtera pas avec des propositions réformistes qui rêvent d’un passé glorieux, celui du capitalisme social-démocrate. La seule stratégie révolutionnaire envisageable est de pousser toujours plus le capitalisme dans ses contradictions et accentuer la crise du système.

Pour AL, l’autonomie consiste également à ne rien attendre de quelques puissants. Nous ne revendiquons rien, nous prendrons ce qui nous revient. Non pour survivre mais pour vivre. D’une manière ou d’une autre, il s’agit de substituer une partie du monde au système marchand. Nourriture, vêtements, logements, savoirs, loisirs, transports, santé, contraception, etc., tout ce que la bourgeoisie nous refuse ou lui permet d’affirmer ses privilèges, nous le prendrons gratuitement, librement et le rendrons accessible à toutes et tous.