0,,15751592_303,00Dans un contexte économique et social totalement instable, le gouvernement islamiste, bon serviteur de son roi, mène une politique d’austérité qui s’accompagne d’une féroce répression partout où le peuple se lève pour demander ses droits.

A Casablanca, le 6 avril dernier, plusieurs syndicats marocains (CDT, UMT, FDT) ont appelé à manifester pour la justice sociale et la défense du pouvoir d’achat des travailleuses et travailleurs. Des membres du Mouvement du 20-Février ont répondu à l’appel et leur cortège d’une centaine de personnes s’est joint aux cortèges syndicaux.

A presque la moitié du trajet de la manifestation, la police d’Etat a ciblé le cortège du Mouvement du 20-Février et l’a attaqué violemment sans sommation et surtout sans aucun prétexte légal. L’opération s’est soldée par plusieurs arrestations : Ayoub Boudad, Hakim Serroukh, Mostapha Aarass, Mohamed Alharaq, Hamza Haddi, Youssef Bouhlal, Amine Lekbabi et Fouad Elbaz sont encore en détention à l’heure actuelle.

Leur audience s’est déroulée dans un contexte tendu le 15 avril et leur prochain rendez-vous devant la Justice est prévu pour le 22 avril. Les militants sont entrés en grève de la faim le 16 avril, après le refus par le juge de leur accorder la liberté provisoire. Cette grève est leur seule arme pour dénoncer l’arbitraire de l’Etat marocain et les conditions de détention déplorables.

Cette répression qui, au Maroc, a toujours été orchestrée par les hautes sphères du pouvoir, n’est ni isolée, ni inhabituelle. Elle est la marque de fabrique d’un Etat qui ne s’encombre pas de considérations démocratiques et n’a que faire des libertés du peuple marocain.

Dans un contexte économique et social totalement instable, le gouvernement islamiste, bon serviteur de son roi, mène une politique d’austérité qui s’accompagne d’une féroce répression partout où le peuple se lève pour demander ses droits.

Alternative libertaire apporte tout son soutien aux militants du Mouvement du 20-Février détenus dans les geôles marocaines et exige leur libération immédiate ainsi que celle de tous les autres prisonniers et toutes les autres prisonnières politiques.

L’oppression ne connaît ni limite ni frontière. Notre solidarité non plus !

Alternative libertaire, le 19 avril 2014