En quelques jours, le référendum d’initiative citoyenne (RIC) semble être devenu la solution à tout. L’idée serait de pouvoir proposer ou abroger des lois, de révoquer les élu.es politiques ou encore d’amender la Constitution par référendum, si 700 000 pétitionnaires le demandent.
De prime abord, ça part d’un bon sentiment : le rejet des politiciens bourgeois. C’est indéniablement plus sain que de vouloir porter un homme providentiel au pouvoir !
Le RIC serait donc un progrès démocratique… mais, problème : dans un contexte où les dés sont pipés ! Il n’y a pas de démocratie authentique possible dans le système capitaliste, parce que l’intérêt général y est subordonné aux intérêts particuliers des fractions les plus influentes du capital.
Lors d’une campagne référendaire, le débat est forcément faussé par des lobbys prêts à dépenser des dizaines de millions en spots télé, en publicité, en « experts » stipendiés pour obtenir des citoyens le « bon vote ». Certes, ça n’empêche pas, à l’occasion, de mettre malgré tout une belle claque aux puissants – souvenons-nous du référendum de 2005. Mais tant que le pouvoir est entre leurs mains, ils n’appliqueront que ce qu’ils voudront !
Donc le RIC, pourquoi pas… Mais qu’on ne s’y trompe pas : le pouvoir au peuple, c’est impossible sans la socialisation et l’autogestion de l’économie et l’élimination des capitalistes !